Attentas suicide contre chaudoudoux

 

Vous sentez-vous chaud et doux ?

J’ai relu ces jours « le conte chaud et doux des chaudoudoux » de Claude Steiner alors que les annonces d’attentats se multiplient. Voici comment commence le conte : « Il était une fois, dans des temps très anciens, des gens qui vivaient très heureux. Chaque enfant, à sa naissance, recevait un sac plein de chaudoudoux. Les chaudoudoux étaient très appréciés. Chaque fois que quelqu’un en recevait un, il se sentait chaud et doux de partout. Ceux qui n’en avaient pas régulièrement se ratatinaient, et parfois même ils en mouraient. Presque tout le monde était heureux, sauf la vilaine sorcière Belzépha car les gens n’achetaient plus ses filtres ni ses potions. Elle décida qu’il fallait que cela cesse et imagina un plan très méchant… » (Si vous ne connaissez pas le conte, vous pouvez l’écouter ici).

Economie de manque, économie de guerre

Quand une voix vient nous susurrer à l’oreille que pour vivre, il faut garder au lieu de donner, alors on commence à croire que la vie/la bienveillance/la foi/l’amour/le respect sont des denrées rares et limitées et on les réserve pour les gens comme soi et parfois même on les garde exclusivement pour soi.

Les autres ne sont plus considérés comme des pourvoyeurs/receveurs reconnaissants et satisfaits, dans un libre-échange léger et joyeux, de vie/bienveillance/foi/amour/respect mais comme des concurrents et des captateurs qu’il faut donc éliminer d’une manière ou d’une autre.

On dirait bien que la voix de la sorcière Belzépha a susurré à l’oreille de notre monde le risque du manque, qui s’est transformé en peur du manque, qui s’accompagne de son cortège de peurs jumelles.  On dirait bien qu’aujourd’hui notre monde écoute ses peurs plutôt que son cœur.

Sans peur et sans compter

Il me semble urgent de nous souvenir  « du temps où les chaudoudoux existaient en abondance parce qu’on les donnait sans compter » …

Et si nous profitions de l’été pour expérimenter comment c’est de donner et de recevoir sans peur et sans compter, est-ce que ça ne pourrait pas apporter un peu de changement dans notre monde ?

Il reste quelques places pour l’atelier de ce soir 4 juillet « Jeux de voix, jeux de corps, jeux de coeur » et pour celui de lundi 11 juillet « Mon prénom, aimé ou mal-aimé, m’en faire un allié  » : et si vous veniez partager ces moments avec d’autres ? Téléphonez-moi au 06 30 59 99 38.