Se mettre en mouvement, réveiller l'énergie

Secouez-moi, secouez-moi

 

Mais enfin, secoue-toi !

Il y a des situations dans lesquelles nous avons l’impression d’être comme englué. Il y a une part de nous qui sent qu’il est important d’en sortir et une autre part qui ne sait pas comment faire. C’est comme si le courant ne passait plus. Quelque chose en nous est coupée.

Est-ce que vous ne vous êtes jamais dit, face à ces situations « Il faut que je me secoue » ? Est-ce que vous n’avez jamais entendu dire « Mais enfin, secoue-toi ! ». Et vous, n’avez-vous jamais eu envie de « secouer » quelqu’un ?

Cet appel à se secouer est de fait une bonne intuition ! Sauf que …

Mais secouer quoi ?

Réfléchissez un peu : quand vous avez ainsi envie de vous secouer ou de secouer quelqu’un en fait, à quel endroit ça se passe ? Qu’est-ce qui est mis en œuvre ? Il y a de fortes chances pour que ce soit quelque chose de l’ordre de la volonté (il faut) et que cette injonction à se secouer soit purement mentale.

Seulement voilà, bien souvent, s’il y a blocage de la mise en route, de l’entrain, de la possibilité d’aller de l’avant, ce n’est pas la volonté qui va permettre le déblocage. Car cette incapacité à nous mettre en route nous la ressentons dans notre corps, dans notre cœur : c’est une dynamique (ou une anti-dynamique !) physique, psychique et émotionnelle qui nous retient. Alors recevoir l’injonction morale et mentale à nous secouer risque plus de nous enfoncer que de nous faire bouger.

Et s’il y avait une autre façon de nous secouer ? 

Si au lieu de chercher à secouer notre volonté  nous secouions tout simplement notre corps et à travers lui nos émotions, notre énergie, notre psychisme ?

En secouant notre corps, – et avec lui notre souffle et notre voix-, nous faisons à nouveau circuler l’énergie, nous relâchons les lieux de tensions (le diaphragme, la gorge, les épaules, les mâchoires : ces endroits où s’agglutinent nos émotions, notre difficulté à accéder à notre voix propre, notre tendance à tout porter et supporter) et nous libérons les lieux qui nous apportent soutien et ancrage et reprenons contact avec eux (le bassin, la cage thoracique, les pieds).

Alors, la prochaine fois que vous sentirez le besoin de vous secouer, mettez-vous debout sur vos deux pieds et commencez une petite séance de 10 minutes de secouette en étant le plus détendu possible … Vous risquez d’y prendre tellement goût qu’il se pourrait bien que vous le fassiez tous les jours …

Et alors, adieu « Mais bon sang, secoue-toi ! » et bonjour « secouez-moi, secouez-moi » de plaisir  !