Bonne année ! Et que se déploie le vivant …

Laisser émerger le sens

Voeux 2016

Pour ces retrouvailles de début d’année, j’ai envie de partager avec vous une compréhension intérieure qui s’est fait jour en moi à l’occasion de l’écriture de la conférence sur mon expérience au Népal.

Le début d’année me semble approprié pour ce partage : d’abord parce que nous sommes en hiver et que l’hiver est la saison pendant laquelle on peut laisser poser, décanter, pour mieux enraciner. Ensuite parce que le début d’une année est propice pour regarder là où il est important que nous allions. J’espère que cette réflexion personnelle vous donnera envie de conduire votre propre réflexion.

Sortir des étiquettes

Depuis plusieurs mois déjà quelque chose bouge en moi. Quelque chose qui a envie de rassembler dans ma grande marmite tout ce que j’ai glané au cours de ma vie pour en faire une soupe unique, riche en saveurs. Quelque chose qui désire ardemment sortir de toutes les étiquettes qui à la fois sécurisent et emprisonnent. Mais il manquait à ce quelque chose une « illumination ». Pour que le sens émerge, il fallait lui laisser le temps.

Parlement européen - Strasbourg

Officiellement, je suis art-thérapeute, après avoir été pasteur et encore avant formatrice dans un mouvement de jeunesse. Je suis mère et grand-mère. Je chante, je danse, j’écris, je blogue, je forme, j’accompagne des personnes.

Mais qu’est-ce qui relie tout cela ? Je crois que c’est mon expérience népalaise qui me l’a donné à voir avec clarté. C’est du Népal qu’est venue l’ « illumination » qui manquait : ce qui donne sens à ma vie et l’anime depuis presque toujours, c’est l’accompagnement de ce qui est vivant en l’humain. 

J’ai un certain nombre d’outils qui ont évolué et qui se sont enrichis au fil de ma vie, mais ces outils ne sont qu’au service de. Faire émerger le vivant, même quand tout semble mort. Le soutenir. En prendre soin. Partager et transmettre une certaine façon de se tenir dans la vie. Une façon qui croit en un recommencement toujours possible, en une vie toujours présente même de façon infime.

Honorer le vivant

Une façon qui croit encore et encore, comme le disait Eluard dans ses Derniers poèmes d’amour, que :

la fenêtre ouverte - Juan Gris

La nuit n’est jamais complète / Il y a toujours puisque je le dis? / Puisque je l’affirme / Au bout du chagrin une fenêtre ouverte / ?Une fenêtre éclairée /  Il y a toujours un rêve qui veille? / Désir à combler faim à satisfaire / Un cœur généreux / ?Une main tendue une main ouverte / Des yeux attentifs? / Une vie la vie à se partager.

Honorer le vivant et lui permettre de se déployer dans l’existence de chacun : c’est pour cela que je suis partie au Népal et c’est le Népal qui m’a révélé que plus que de me définir par un métier, ce qui fait que je suis moi c’est cette connexion avec le vivant. Et que le sens de ma vie personnelle, artistique ou professionnelle, c’est de me mettre au service du vivant. 

Réveiller, soutenir, animer le vivant qui attend en chacun de nous et qui brûle d’envie de se manifester : je vous convie à vivre cette magnifique aventure et vous souhaite une belle et vivante année !