Les efforts ou la douceur ?

En avez-vous assez de faire des efforts ?

 

Si, comme moi il y a quelques années, vous n’en pouvez plus de faire constamment des efforts,  je vous propose aujourd’hui une réflexion pour découvrir un autre aspect de l’effort, un aspect qui redonne du peps !
 
La tyrannie de l’effort : un drôle de principe éducatif 
 
Pendant de longues années de ma vie j’ai fait tant d’efforts que j’en étais arrivée à une forme de nausée de l’effort.
C’est que nous sommes souvent élevés et conditionnés à grand renfort de «fais un effort» : que ce soit pour manger un aliment que nous n’aimons pas, apprendre les tables de multiplications, supporter le copain qui nous casse les pieds, rendre visite à la grand-tante chez qui on s’ennuie, puis, plus tard, réussir ses examens, trouver un boulot, mettre de l’argent de côté, faire un régime, s’inscrire à un club de sport, garder de bonnes relations avec le voisinage, travailler au-delà des heures convenues etc …
 
« Fais un effort » … stop !
 
Cette injonction est souvent tellement bien intégrée en nous depuis si loin que nous remontons dans notre existence, qu’il n’est même plus besoin que quelqu’un nous la rappelle : nous nous la servons nous-mêmes … jusqu’à ce qu’à un moment, quelque chose en nous crie : « stop » ! C’est ce qui m’est arrivé il y a quelques années. J’essayais depuis, par tous les moyens, de contourner ce mot et cette expression et de trouver une autre façon de me tenir dans la vie que de faire sans cesse des efforts.

Et puis j’ai récemment lu dans un livre les vertus de l’effort et cela m’a donné envie d’aller voir la définition de ce mot et surtout d’où il venait. De lire que son origine se trouvait en Provence, en Espagne et en Italie me l’a déjà rendu plus sympathique : je l’imagine maintenant avec un accent chantant et belles couleurs !
 
« Vas-y avec ton cœur » : une invitation bien plus douce 
 
Et puis, en continuant à remonter, découvrir que provençaux, italiens et espagnols s’étaient abreuvés au bas-latin qui lui-même venait du latin fortis m’a redonné un peu plus de goût encore pour ce mot. Car fortis veut dire courageux, brave … et dans courageux, il y a cœur. Et pour moi, ça change tout ! Ce n’est plus le « fais un effort » qui me donnait la nausée mais un « mets-y du cœur »,« vas-y avec ton cœur » … et donc, « commence par écouter ton cœur » !

Peut-être qu’en cette fin d’année nous avons tous à faire des efforts pour boucler professionnellement ce qui doit être terminé, pour organiser les fêtes, pour résister aux virus, pour supporter les jours plus courts et le froid …

Si, au lieu d’y voir une contrainte pour laquelle nous avons à nous fustiger pour avancer malgré nous, nous imaginons que notre carburant part de notre cœur et qu’en plus, il chante, il se pourrait bien que cela change beaucoup de choses …

Sommes-nous prêts à essayer cette qualité-là de l’effort ? Qu’en dites-vous ?