Comme un fruit mûr …

Vous préférez un fruit calibré ou un fruit goûteux ?

fruits de la mediterranee renoir

Tout ce mois de septembre je nous invite, nous humains qui courons souvent, essoufflés,  derrière une belle image de nous-mêmes, à nous autoriser à devenir celui ou celle que nous sommes. La fin de l’été est le moment idéal pour explorer cela. Car l’été, c’est le moment des récoltes. En ce moment, nous voyons apparaître sur les marchés des raisins bien mûrs, les pommes de la nouvelle cueillette, tout en profitant encore des melons, des tomates, des courgettes et des prunes …

L’image des fruits est parlante par rapport au thème du devenir. Car finalement, devenir qui nous sommes ce n’est rien d’autre que d’être à maturité, comme un fruit à la fin de l’été. La maturité, pour un fruit, est un phénomène de croissance : au départ, il y a la graine, puis la fleur. En elles est déjà présent, virtuellement, tout ce qui sera le fruit. Mais c’est seulement après croissance que ce dernier, arrivé à maturité, dévoile tout ce qui fait ce qu’il est et qui le rend unique : forme, odeur, couleur, goût, qualités nutritionnelles …

Qu’est-ce que les fées ont mis dans notre corbeille de naissance ?

Fée lumière

C’est pareil pour nous ! Nous, êtres humains, avons dans notre corbeille de naissance plein de potentialités en devenir. Mais souvent, – parce que nous avons quelque chose que les fruits n’ont pas … devinez-quoi !! – nous mettons des freins sur certaines d’entre elles, nous n’acceptons, consciemment ou inconsciemment, de n’en laisser grandir que certaines. Or, il me semble que la maturité, pour les humains, c’est de pouvoir intégrer tout ce que nous possédons en nous à l’état de possible : nos capacités, nos potentialités, nos talents, nos ombres et nos lumières.

C’est cette intégration qui me permet, d’une part, d’être en accord avec moi-même, d’autre part, de devenir ce délicieux et unique fruit qui manquerait à la saveur du monde si je ne le laissais pas se déployer.

Continuer à jouer des rôles ou relever le défi de vivre ma propre vie ?

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Souvent, – et contrairement au fruit -, je joue des rôles, parce que ce que je pourrais être me dérange (par exemple j’ai un talent que je n’accepte pas, qui me fait peur). Jouant des rôles, je suis dans la dispersion, loin de moi. Je me sens écartelée, je souffre d’un morcellement et alors je rêve d’unité ! Mais la seule unité qui puisse exister c’est celle qui intègre tout ce que je suis. (Tiens, à ce propos, je vous invite à visiter cette page où vous découvrirez un cycle de quatre journées faites tout exprès pour se rassembler et devenir animé, vivant, pleinement soi-même !)

Alors, sommes-nous d’accord pour exprimer, par notre vie, ce que personne d’autre ne peut exprimer à notre place ? Quel goût, quelle odeur, quelle couleur particulière allons-nous offrir au monde si nous acceptons de devenir celui ou celle que nous sommes ?