L’hiver, ses contradictions et nous

Au coeur de l’hiver

Nous voici en février, au plein cœur de l’hiver. A mi-chemin de la saison. De cette saison particulière qu’est l’hiver où tout semble dormir et où tout pourtant s’enracine en profondeur. Contradiction entre l’apparence et la vie secrète de la nature …

Neige à Grenoble

Ce matin la ville était toute blanche. Il avait neigé toute la nuit. Or, la neige, elle aussi, est pleine de contradictions.

Douceur et violence : les deux visages de la neige

A priori, la neige invite à la douceur. Douceur offerte à la vue : un paysage quelconque ou laid devient beau sous la neige. Douceur offerte à l’ouïe : les bruits sont assourdis, comme adoucis par le manteau cotonneux. Douceur offerte au rythme : impossible de marcher ou de rouler vite sur la neige. Nous sommes invités à la lenteur. Douceur offerte aux sensations : on sent à l’intérieur de soi une envie de s’emmitoufler et de se consacrer à des activités tranquilles.

Avalanche

Mais la neige est aussi porteuse de violence. Tout ce blanc peut éblouir, agresser et irriter. Les avalanches détruisent et tuent. La crainte de tomber, de glisser, de ne pas contrôler rend les mouvements saccadés. Le froid pénètre, mord. La circulation est rendue difficile, voire dangereuse …

La neige présente deux visages qui peuvent paraître contradictoires mais qui lui appartiennent tous les deux et qui font que la neige est la neige !

… et aussi de nombreux humains …

Or il se trouve que de nombreuses personnes sont comme la neige : plus elles ont de violence intérieure plus elles présentent un aspect extérieur doux et policé. Mais pour pouvoir profiter des plaisirs de la neige, il faut aussi en accepter les risques et les désagréments. Et il me semble que pour les humains c’est un peu pareil : pour pouvoir s’offrir et offrir une véritable et profonde douceur sans doute faut-il reconnaître et accueillir la violence qui nous habite ou en tout cas ce que nous qualifions de violence mais qui n’est souvent que de la colère réprimée !

Accepter et vivre nos paradoxes pour aller mieux

Accueillir et pacifier les différents aspects de notre être sans les enfermer dans des placards ou les enfouir sous des couches de pulls et de couvertures, leur permettre d’exister à leur manière, c’est la seule façon pour que, tels des enfants à qui on demande de se taire et de rester calmes, les aspects de nous que nous n’aimons pas ne se manifestent pas de plus belle, sous forme déguisée parfois, prenant l’aspect de maux physiques, de dépression, de mal-être diffus, de fatigue, de désintérêt pour la vie ou de culpabilité quand la cocotte minute sous pression finit par exploser.

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Février … le cœur de l’hiver. C’est l’occasion de profiter de la douceur et du calme. Peut-être, en lisant les 10 nouvelles finalistes choisies parmi les 2 101 nouvelles qui ont participé à la 2ème édition de « 48 heures pour écrire », le 1er concours d’écriture francophone, et même, pourquoi pas, en votant sur Facebook jusqu’au 25 février afin d’élire le Prix du Public.

Février … le cœur de l’hiver. C’est l’occasion aussi de réveiller notre énergie grâce à un clin d’œil créatif spécial hiver et de nous laisser découvrir tout ce qui circule en nous sous les aspects et les visages de nous que nous aimons mais aussi sous les aspects et les visages de nous que nous aimons moins.

Alors, que vive février, que vive l’hiver, que vive la neige et que vivent nos paradoxes et contradictions !