« Que vos choix soient motivés par vos espoirs …

… et non par vos peurs »

Peinture

Voilà un petit moment que j’avais mis de côté cette réflexion de Nelson Mandela. J’avais envie d’écrire à son propos. Et aujourd’hui, je choisis de le faire ! Ce choix est motivé par un espoir : celui de nous permettre, ensemble, de réfléchir à ce qui meut profondément notre vie.

Il y a dans nos existences de nombreux moments où nous avons l’impression de ne pas choisir : il nous semble que nous ne pouvons rien faire d’autre que subir ou accepter la situation, même quand, a priori, elle ne nous convient pas. Mais subir ou accepter sans rien dire, c’est une façon comme une autre de choisir. Une façon de choisir qui est motivée, la plupart du temps, par la peur.

Toutes les peurs qui nous font faire de non-choix

Tram + rails

Peur de déplaire, peur de ne pas être aimé, peur de passer pour ce que nous ne supportons pas de donner à voir, peur de l’inconnu, peur du changement, peur de contrevenir aux schémas de la famille, peur de ne pas être loyal vis-à-vis d’une communauté de pensée ou d’agir, peur d’assumer notre singularité, notre parole, notre place. Peur de sortir des rails.

Ces peurs-là, bien sûr, n’avancent jamais à découvert. Elles savent parfaitement se cacher sous des peurs socialement reconnues : peur de perdre son emploi ou son logement ou son conjoint ou ses amis … des peurs « officielles » que l’entourage est tout à fait prêt non seulement à comprendre mais même à soutenir et à alimenter ! Mais ces peurs-là nous font faire des choix (ou des non-choix qui sont des choix eux aussi) qui, si nous acceptons de les regarder en face, nous éloignent de nous. 

La plus grande de toutes les peurs

Car peut-être bien que, finalement, la plus grande de toutes les peurs, celle qui nous fait subir ou accepter certaines situations en croyant que ce faisant, nous ne choisissons pas et que nous sommes des victimes, peut-être bien que finalement, la plus grande de toutes les peurs est tout simplement celle d’être qui nous sommes.

sortir de la peur

Cette peur-là se cache derrière le besoin de sécurité sous toutes ses formes (matérielle, professionnelle, sentimentale etc). Et si elle a tant besoin de sécurité « extérieure », c’est parce qu’elle croit qu’elle ne peut pas trouver en nous-même la sécurité fondamentale. Or c’est cette sécurité fondamentale qui nous permet d’accueillir « ce qui nous porte à espérer », nos espoirs. Espoir de voir du changement se produire, espoir de ne pas reproduire toujours le même connu par cœur, espoir de pouvoir vivre en accord profond avec soi-même.

Remplacer la peur par l’espoir 

semaine solidarite internationale2013 -recoupée

Il me semble que la réflexion de Mandela est une invitation à observer honnêtement les situations dans lesquelles nous croyons ne pas avoir le choix, pour discerner, derrière elles, quelles sont les peurs qui se cachent. 

Puis de voir de quoi nous aurions besoin pour laisser aller ces peurs : quel espoir peut nous « porter », nous soutenir ? Quel sens à notre vie peut venir remplacer nos peurs et nous permettre d’assumer tranquillement qui nous sommes et les choix qui en découlent, en toute liberté et conscience ?