Me voici à l’entrée d’une semaine qui va être plutôt chargée comme on dit, avec des moments où je pourrais avoir envie, pour me sécuriser, de donner à voir le parfait en moi. Je sais que c’est toujours un risque : au lieu de simplement être, vouloir être comme ceci ou comme cela. Ca fait une sacrée différence !

Etre ou vouloir être ? Donner à voir ou vivre ?

Alors, pour être sûre de me tenir au cœur de l’être,  j’ai envie de m’offrir, – et de vous offrir par la même occasion -, cette citation de Picasso : « Rappelle-toi : l’unique personne qui t’accompagne toute la vie, c’est toi-même ! Sois vivant dans tout ce que tu fais. »

Si j’existe pour donner à voir le plus beau côté de moi (ou en tout cas ce que je crois être le plus beau côté de moi) parce que je veux plaire à celles et à ceux qui m’entourent, j’ai toutes les chances de ME perdre et d’oublier que la personne avec qui il est le plus important que je peaufine ma relation parce que c’est la personne avec qui je passe le plus de temps, c’est moi ! Et pour peaufiner la relation avec moi-même, Picasso me donne une piste fantastique : « sois vivant dans tout ce que tu fais ». 

Comment être vivant sinon en étant présent ? Etre vivant, il me semble que c’est se tenir dans l’instant. Ni tourné vers le passé, ses rengaines, ses automatismes et ses peurs, ni tendu vers le futur, ses illusions, ses obligations et ses peurs. Etre dans le présent avec tous ses sens, c’est ainsi que l’on est vivant dans tout ce que l’on fait.

Faire oeuvre de salut public !

Cette présence vivante dans l’action, c’est ce qui nous permet de passer de l’imagination à la création, c’est ce qui nous fait entrer dans l’univers de la créativité comme je l’écrivais la semaine dernière.

S’accompagner, soi, au fil des jours, un instant après l’autre, pour être vivant, ça pourrait paraître égoïste à première vue. Mais c’est tout le contraire il me semble : tant de gens, autour de nous, ne sont pas vivants, justement parce qu’ils sont pétris dans leurs peurs, dans leurs regrets, dans leurs illusions des lendemains qui chantent, qu’être vivant dans tout ce que nous faisons est une œuvre de salut public !

Remettre de la vie et de la présence dans toutes nos actions, c’est remettre de l’être au cœur du monde. Et je crois qu’il en est de notre responsabilité. Et vous, qu’en pensez-vous ? Prêt, prête, pour que nous soyons, les uns et les autres, vivants dans tout ce que nous faisons ?

Les oeuvres de cette page sont de … Picasso …