Je n’ai pas le temps

 

Je n’ai pas le temps ou je ne me donne pas le temps ? …

Il m’arrive souvent, à propos de quelque chose que je n’ai pas fait, de me justifier en disant «  je n’ai pas eu le temps ». Quand je suis honnête avec moi-même, je remplace ce « je n’ai pas eu le temps » par « je ne pas me suis donné le temps ». Ce qui change déjà pas mal mon point de vue.

En effet, je suis comme tout le monde : j’ai à ma disposition 24 belles heures par jour et je suis libre de les employer comme je le désire. Personne d’autre que moi ne peut décider si je vais utiliser ces 24 heures au petit bonheur la chance, pour des choses sans importance, pour des obligations, pour faire plaisir à d’autres ou pour des réalisations qui comptent vraiment pour moi.

… parce que, finalement, ce n’est pas une priorité pour moi ?

Quand je choisis de dire que « je ne me donne pas le temps », je reconnais déjà qu’il y a des activités pour lesquelles je ne trouve pas important de m’accorder du temps. Mais hier, je suis tombée sur un article de blog dans lequel l’auteur, un prof de chant, allait encore plus loin que moi : il proposait purement et simplement de remplacer « je n’ai pas le temps » par « ce n’est pas une priorité pour moi ». Et alors là, c’est clair : quand « je ne me donne pas le temps » parce que « ce n’est pas une priorité pour moi », je suis face aux choix de ma vie.

Et ça peut faire un choc : je peux m’apercevoir ainsi que ce qui, a priori, compte énormément pour moi, je n’en fais pas une priorité. Aller mieux, prendre soin de moi, apprendre une langue étrangère, déployer ma part créative, me consacrer à une passion, cultiver mon talent, prendre soin de mes relations.

Avoir le temps c’est peut-être savoir à quoi je dis oui et à quoi je dis non

Je sais bien qu’il y a des choses qu’il faut faire parce que, sans elles, la vie est difficile : remplir le porte-monnaie et le réfrigérateur par exemple (mais même dans ces « obligations » – là, il est sans doute intéressant de jeter un oeil et de hiérarchiser). Il n’empêche, dans les 24 heures de la journée, il nous reste du temps : de longues et belles heures. C’est de celles-ci que je parle. Comment est-ce que je vais décider ce qui compte vraiment pour moi, ce qui est une priorité et pour laquelle je vais me donner du temps ?

Et pour tout le reste, au lieu de dire « je n’ai pas le temps », est-ce que je ne peux pas, tout simplement, reconnaître pour moi et affirmer autour de moi : « non, je ne le ferai pas, car ce n’est pas une priorité pour moi et ça n’a rien à voir avec le temps que j’ai ou pas » ?