Décider

Ecouter nos « bonnes raisons » comme un baromètre intérieur

voyager

Je vous ai déjà parlé, au moment du séisme au Népal, de mon projet de séjour à Kathmandu  à l’automne prochainCa faisait des années – et même des dizaines d’années ! – que j’avais envie de tenter l’expérience de partir dans un pays culturellement très différent du mien pour autre chose que des vacances, pour vivre et travailler avec les gens du pays. Ça faisait des années … mais il  y avait toujours une bonne raison pour ne pas concrétiser cette envie. La réalité, en fait, c’est que je crois qu’au fond de moi je n’étais pas prête et que les bonnes raisons avaient bon dos !

Ecouter aussi le « oui » qui résonne en nous 

oui

Et puis, à l’automne dernier, un petit encart dans le journal d’une mutuelle a piqué ma curiosité. Il y était question de Congé Solidaire®. Je suis allée voir sur le site de Planète Urgence, l’association qui a modélisé et « breveté » le Congé Solidaire® : j’ai trouvé l’idée magnifique et, en cherchant bien, j’ai découvert que quelques missions concernaient l’art-thérapie. J’ai senti une vraie résonance en moi à la lecture de certaines fiches de projets et j’ai su que j’allais postuler. Et à ce moment-là, comme par hasard, je n’ai plus trouvé de bonnes raisons pour ne pas le faire ! Il y en a bien une qui a essayé de pointer le bout de son nez, mais le désir de partir a su lui trouver une bonne réponse ! J’ai senti que cette décision était juste et qu’elle allait changer beaucoup de choses dans ma vie.

Il y a des moments comme cela où nous savons que la décision que nous prenons est celle que nous avons à prendre. Et à ce moment-là, même les peurs, même les questions, même les doutes passent au second plan. Ils sont là et les accueillir participe à la démarche de ce grand « oui » qui prend racine en nous, dans notre être profond, et qui s’épanouit dans un engagement.

Accepter le temps de la maturation

Parfois, prendre une décision, même engageante, va très vite.

make a decision

Parfois il faut, comme pour moi avec ce projet de départ, des années d’envie, de rêves, de tentatives pas menées jusqu’au bout avant que d’entendre en nous ce « oui » sans réserve. Et il me semble que ce sont tous ces rêves, ces petits pas dans un sens, ces retours en arrière, ces hésitations qui préparent peu à peu le terrain. Si on les entend, si on en prend soin, si on va voir ce qui se cache derrière, alors, c’est comme si on arrosait et donnait de l’engrais aux petites graines qui sont en train de germer en nous. Il ne s’agit pas d’enterrer, d’étouffer, d’ignorer. Il s’agit plutôt de prendre soin de ce qui a besoin de mûrir en nous. Arroser la plante plutôt que de tirer sur la tige.

Quelle est la décision qui est en train de mûrir en vous ? Quel est le rêve qui vous tient depuis longtemps et qui ressurgit régulièrement ? Comment allez-vous le nourrir pour être prêt, quand ce sera le moment, à entendre le grand « oui » qui montera de vos profondeurs ?