Je pars !

Partir, ne pas partir : quand les éléments et la politique s’en mêlent

Drapeau Népal

Je vous ai déjà parlé de mon projet de départ au Népal, dans le cadre d’un Congé Solidaire®. Ce projet, qui a presqu’un an, a été beaucoup questionné par les deux tremblements de terre du printemps dernier, les glissements de terrain de la période de mousson, les troubles liés à la promulgation de la nouvelle constitution ainsi que les difficultés avec l’Inde qui en découlent et qui se traduisent par un cruel manque de gaz et de carburant. Le Ministère des Affaires Etrangères français a levé il y a seulement peu de temps ses réserves sur le voyage des Français au Népal. Mais ça y est : le 23 octobre je m’envole et le 24 octobre au petit matin j’atterris à Katmandou.

Partir, ne pas partir : la vie comme voyage intérieur 

Comme toujours, – et définitivement la vie est le plus merveilleux des enseignants-, les différentes situations évoquées ci-dessus m’ont fait voyager dans mes profondeurs : elles m’ont offert sur un plateau mes peurs, mes questions, mes doutes, mes désirs, mes défis … Elles m’ont fait côtoyer mes zones d’ombre et mes zones de lumière, elles m’ont montré les endroits où je pouvais m’aventurer seule et ceux pour lesquels j’avais besoin de la lumière ou du soutien de proches, d’amis bienveillants, d’autres que moi !

Voyage et art-thérapie : deux arts d’ouvrir les portes ?

logo DSSN

Pendant 15 jours, je vais partager une bonne partie des journées de Deepa, Sanita, Prabha, Meena, Sunita, Sardha, Malati et Sarju, enseignantes centre DSSN de Katmandou ou dans des écoles partenaires de la vallée. Elles ne parlent pas le français, je ne parle pas le népali. Elles travaillent au service d’enfants et d’adolescents porteurs de trisomie et de leurs familles. Je vais là-bas pour commencer à les former à l’art-thérapie. Une de mes craintes était d’avoir du mal à communiquer. Et de fait, avec nos mots habituels, nous ne pourrons pas communiquer. 

Mais nous allons trouver d’autres chemins pour nous exprimer et pour entrer en relation les unes avec les autres. Et c’est précisément cela, l’art-thérapie : la possibilité de s’exprimer sans les mots. Ce que nous allons, ensemble, découvrir de cette possibilité autre d’être en relation, elles pourront ensuite le vivre avec les enfants et les adolescents qu’elles accompagnent au quotidien et qui n’ont pas le même rapport au langage que nous. Jean-Pierre Klein, art-thérapeute français, a écrit : « L’art-thérapie est l’art d’ouvrir des portes. »

Partir … et revenir !

C’est pourquoi, au-delà de la crainte, je pars avec l’espérance et la confiance qu’ensemble, malgré tout ce qui, apparemment, nous sépare, nous allons ouvrir des portes en chacune de nous d’abord, ensemble ensuite, et pour les enfants et les adolescents des centres enfin.

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Je pars aussi avec, dans mon sac, toutes les belles pensées de celles et ceux que je croise ici en France. Vivre, c’est partager … j’en suis de plus en plus persuadée !

Je reviendrai avec de beaux projets à vivre ici, avec vous, riche de tout ce que je ramènerai dans mes bagages et dans mon cœur de cette expérience au Népal : je vous invite à aller voir la page Corps et Créativité : Prendre corps et m’animer et la page Approche de l’art-thérapie : n’hésitez pas à vous inscrire même pendant que je suis au loin !

A très bientôt ! (pas de blog pendant quelques lundis mais des photos sur ma page Facebook).