Lâcher, oui, mais comment ?

Quand notre tête sait et pourtant refuse …

Arbre mort

Parfois, il nous arrive de connaître ce que nous devrions lâcher pour aller mieux : un comportement, une pensée, une croyance, un jugement. Au fond de nous, nous savons pertinemment que c’est ce qui nous empêche d’être heureux, d’avoir de l’énergie, de guérir ou même seulement de vivre. Et pourtant, nous n’arrivons tout simplement pas à le laisser aller. J’imagine que vous connaissez ce genre de situation. Personnellement, je connais ! Et professionnellement aussi : tant de personnes viennent me voir en sachant finalement assez bien ce qu’il conviendrait de transformer ou de lâcher et en en connaissant souvent les causes. Et pourtant, quelque chose bloque. Mais quoi ?

… et que notre conscience a peur …

Il me semble que c’est la conscience (souvent … inconsciente !) que si nous nous apercevions qu’en lâchant ce que nous avons tenu et considéré comme faisant partie de nous nous libérait effectivement et rendait notre vie cent ou mille fois plus vivante, alors nous n’aurions plus rien pour justifier notre vie passée. Nous découvririons que nous avons « perdu » des années à mener une existence vide de sens. Et cela serait insupportable. C’est pourquoi même si nous répétons à l’envie que nous attendons une transformation, que nous aimerions tellement que « ça change », nous n’osons pas en prendre le risque, « car – comme l’écrit Anne Dufourmantelle – cela fracturerait d’un coup [notre] vie d’avant, la rendant obsolète, inutile ou vague ».

Il se pourrait bien que nous préférions rester dans nos difficultés, nos plaintes et notre manque à vivre plutôt que de prendre le risque de découvrir que ce qui nous y maintient est vain, que de nous avouer que ce qui donne forme à notre existence n’a pas de sens.

… alors notre cœur peut nous sauver !

coeurs - enfants colorés

Il nous faut alors deux choses pour nous en sortir. Deux choses que connaissent bien les personnes qui sont arrivées au bout du bout, celles qui touchent littéralement le fond : la première est le courage, cette qualité du cœur qui vient quand il n’y a plus rien à perdre, cette force presque pas humaine qui nous fait risquer le tout pour le tout. La deuxième chose est de l’ordre du croire, de ce que le philosophe et théologien Kierkegaard appelle « le saut de la foi » : oser croire que dans l’inconnu, là où il n’y a pour le moment aucune sécurité puisque justement c’est inconnu, peut se trouver du bon. S’élancer, sauter, faire le pas vers un ailleurs dont on ne connaît pas même la réalité et qui pourtant se laisse envisager – et c’est bien aussi dans le cœur que cela se ressent et se passe – comme un possible qui s’ouvre.

Le cœur du courage, le cœur de la foi … pour oser lâcher ce qui en nous est mort et nous empêche. Et si, finalement, pour aller mieux, il suffisait juste de déplacer notre centre de prise de décision !

Une occasion de lâcher en groupe (c’est souvent plus facile !) à travers la voix, le mouvement et le souffle : mercredi 2 mars, venez expérimenter dans une séance de découverte gratuite.