Faire la paix avec soi

Quel est votre combat quotidien ?

 

Arrêter de combattre et rendre les armes 

Dans mon quartier, il y a eu pour quelques jours un festival qui avait pour but de mettre en scène les mots d’habitants en réponse à la question « Quel est votre combat quotidien ? ». Je me suis demandée quelle serait ma réponse si je faisais partie des gens interrogés… Pendant un moment je me suis creusée la tête jusqu’à ce qu’une évidence m’apparaisse : ma réponse est « arrêter de combattre ». Oui, mon combat ou plutôt mon engagement quotidien c’est d’arrêter de combattre. Arrêter de croire que c’est en considérant la vie comme un combat que je vais changer le monde, les autres et moi la première.

C’est fou comme notre langue est très imprégné par le vocabulaire du combat, de la guerre : le combat de la vie, combattre une maladie, de guerre lasse, rendre les armes, passer l’arme à gauche,  un frère d’armes, la fleur au fusil, un fin stratège, la fin des hostilités, etc …

Faire la paix avec soi-même 

Faut-il donc avoir passé l’arme à gauche pour enfin cesser le combat et trouver la paix ? Et peut-on encore, de nos jours, avec le recul historique que nous avons, croire que c’est en combattant (quel que soit le type de combat) que l’on va vers du mieux et vers de l’apaisement ? N’est-il pas temps d’arrêter de combattre pour entrer dans une autre relation avec soi-même, avec les autres et avec le monde ?

Au lieu que chacun campe sur ses positions et que les lignes avancent ou reculent en fonction des forces en présence, n’est-il pas temps de trouver une autre façon ? Un autre mode de relation ? Et n’est-ce pas en commençant pas une autre relation avec soi-même que l’idée du combat peut prendre le large ? Qu’est-ce que ça peut vouloir dire, pour chacun de nous, d’arrêter de combattre avec soi-même ? C’est dans quel domaine, c’est à quel propos que vous sentez, en vous, un combat intime ?

Je vous propose de poursuivre sur ce thème la semaine prochaine. Et d’ici là, je serais heureuse de lire vos avis, idées et réactions.