Jouer pour le plaisir de jouer

Lendemain de fête

 

Je n’ai pas suivi les matchs de l’Euro 2016 mais j’ai écouté ou lu ce qui se racontait à ce sujet. Au lendemain de ce fatal 10 juillet 2016 dont parlent les journaux, il y a trois points qui me questionnent :

Trois petits tours et puis s’en vont …

Hier, quand je suis allée au marché, j’ai entendu clairement qu’une victoire de la France était espérée pour redonner le moral aux français, permettre au sentiment d’unité nationale de se refaire une santé et … relancer la consommation. Ça vient une fois de plus titiller cette idée dont je vous parle souvent : quand ça va mal, on cherche en général la solution à l’extérieur de soi. Avec le problème que, quand la solution extérieure défaille, on se retrouve comme avant. Il n’est qu’à voir la morosité ambiante dans les rues en ce lundi 11 juillet.

Regardez comme je suis bon ou bien ensemble nous y arriverons ?

Ce qui a fait gagner les joueurs portugais ce n’est pas le génie individuel, mais le travail d’équipe … qui a été d’autant plus mis en avant que la vedette a été vite mise hors jeu.  Ce qui est vrai pour une équipe l’est aussi pour un individu : si toutes les « parties » de soi collaborent au lieu que les parties « géniales » fassent la guerre aux « travailleuses », les « joyeuses » aux « tristes », les « exubérantes » aux « retenues », les « réfléchies » aux « sentimentales », les « physiques » aux « intellectuelles » et les « rationnelles » aux « spirituelles » … et vice versa, ça mène l’Homme à la victoire … de la vie.

Quand gagner, ce n’est pas toujours jouer

Pour ce que j’en ai lu et entendu, il me semble que, de plus en plus, il s’agit pour les équipes en compétition de gagner au détriment de jouer et de partager le plaisir d’offrir un beau spectacle, le plaisir du jeu.

Il faut gagner à tout prix : mais que perd-on à ce jeu-là ?